NOUVELLE DATE DES DÉSERTEURS :
LUNDI 29 AVRIL - 19H45
centre musical Fleury-goutte d'or ( Paris )
Lundi 25 mars prochain, je serai donc sur la scène du centre musical Fleury-goutte d'or ( Paris ), pour y présenter "les déserteurs" : un specatacle reprenant quelques standards de la chanson française ré-orchestrées façon châabi ( musique populaire algérienne ).
J'ai commencé à travailler sur ce spectacle, il y a quasiment un an. Nous avions joué la première, le 8 mai 2012 sur la scène du Grand Bleu à Lille. J'avais, à l'époque, posté un billet sur ce blog :
L'AFFICHE ROUGE - LES DESERTEURS
Il y a quelques jours, je discutais avec un ami qui me demandait : "mais pourquoi ?". Il m'expliquait que ça roulait pour moi, qu'avec les saltimbanks, on venait de remplir la cigale deux soirs de suite, qu'on avait une belle tournée qui nous attendait au printemps, et cet été... Donc, "pourquoi ?", "Pourquoi ce nouveau projet ? pourquoi ce nouveau spectacle ?"
Au moment où mon pote m'a posé cette question, je me suis souvenu qu'on m'avait posé très exactement la même question, il y a 4 ans au soir du premier concert d'HK et les saltimbanks. Je venais de jouer dans les pius gros festivals de France, et même d'Europe, avec le M.A.P; et je me retrouvais d'un coup dans une petite salle au nord de Paris, avec tout au plus une cinquantaine de personnes présentes ce soir-là. C'est drôle, mais ce soir-là, j'étais juste heureux de repartir de zéro.
Je sais que ça peut paraître paradoxal, quoiqu'on en dise, quand on commence dans la musique, on ne rêve que de ça : Voyager, faire voyager sa musique, le plus loin possible; avoir un public, le plus nombreux possible ; un public avec qui on se sentirait "sur la même longueur d'onde"... Et, une fois qu'on y est arrivé, on a cette folle idée de tout "recommencer"; de retrouver une petite salle, à moitié vide, de se surprendre, angoissé, à scruter la salle, caché derrière le rideau du fond de scène; en se disant, "ouf ! la salle est à moitié pleine !".
Je crois que ce qui me plait le plus dans le début d'une aventure artistique, c'est cette incertitude : la fébrilité que l'on peut ressentir avant de monter sur scène un soir de première. Oui, c'est ça qui est bon ! Et non, je ne suis pas maso ! Enfin, je ne crois pas, parce qu'au fond, le soir de cette première, on est comme ce comédien qui jubile à l'idée de jouer un nouveau rôle, d'incarner un nouveau personnage; ce comédien qui, d'une certaine manière, se refuse à l'idée de n'avoir "qu'une seule vie". Et peu importe qu'on soit, deux, dix, cinquante ou mille à partager cet instant unique.
Bien sûr, dans tout projet, fusse-t-il artistique, les notions de réussite ou d'échec finissent toujours par se poser. Comme une réalité qui finit toujours par nous rattrapper, amenant avec elle son lot de questionnements, de pressions et d'enjeux...
Mais, au départ, il n'y a rien de tout ça. Il y a juste une idée qui, un jour, vous passe devant, l'air de rien, sans s'excuser, se retournant à peine. Vous ne savez pas pourquoi cette idée vous emballe, vous ne savez pas pourquoi, elle vous plait déjà follement. Alors, du bout des doigts vous caressez l'idée d'aller... au bout de cette idée. Et, avec un peu de chance, au bout de cette idée, là-bas, vous trouverez peut-être un bar, un théâtre, une scène, prête à vous accueillir pour un soir de première !
La musique, l'art en général, je le sens comme ça, comme un autant de coups de coeur, de coups de foudre, pour une idée, une envie, une chanson, une pensée, un mot, une utopie...
À l'époque du premier concert d'Hk et les saltimbanks, j'étais juste heureux de pouvoir chanter des chansons comme "citoyen du monde", ou encore "ta récompense". Et, aujourd'hui, je suis juste heureux de pouvoir chanter la chanson des vieux amants, l'affiche rouge, ou encore le déserteur en version "châabbi". J'aime la chanson française ! j'aime Brel, Brassens, Ferré, Ferrat, Borisvian, et tou(te)s les autres. J'aime le châabi ! j'aime cette sonorité, ce rythme, ces chansons qui me renvoient à mon histoire, à celle de mes parents. J'aime l'idée de faire se rencontrer ces deux univers artistiques et culturels. J'aime les voir se parler, j'aime les voir s'accorder, j'aime les voir jouer ensemble. Continuant sur mon élan, enthousiaste, j'allais vous dire : "j'aime les voir s'embrasser", mais non ! jamais le premier soir ;-)